L'actualité de la crise: comment poursuivre dans l'assistanat ? par François Leclerc

Billet invité

COMMENT POURSUIVRE DANS L’ASSISTANAT ?

Durant toute une phase dont nous sommes en train de sortir, un mécano de fortune a été improvisé afin de tenter de stabiliser la crise financière et de gagner du temps, dans l’espoir que progressivement elle se résorbe.

Or, celui-ci est désormais grippé, laissant les dirigeants du monde occidental dans l’expectative. Les tensions à venir sur le marché obligataire global, et pas seulement celui de la dette souveraine, créent une situation qui va les amener à empiriquement rechercher un nouveau montage.

Cette construction faisait d’une pierre deux coups. Alimentant les banques en liquidités, afin que celles-ci reconstituent leurs marges en achetant des obligations souveraines; permettant en retour de financer la dette publique, et donc les mesures destinées à sortir de la récession. Car celle-ci menaçait à nouveau l’équilibre du système bancaire. En fin de parcours, les banques centrales récupéraient une partie de ces obligations, via les prises en pension réalisées en contrepartie de l’émission de leurs liquidités.

Les banques centrales étaient le moteur de ce mécanisme qui faisait des banques des intermédiaires obligés – à tous les sens du terme – entre elles et les Etats, tout à leur bénéfice. Accessoirement, dans le cas de la Fed et de la BoE, elles achetaient également sur le marché primaire (en direct) des obligations souveraines.

Un gros grain de sable est venu perturber ce mécanisme, lorsqu’il est apparu que les obligations souveraines n’étaient plus le refuge qu’elles étaient. En raison de l’accroissement de la demande sur le marché obligataire, celle-ci générant une inévitable hausse des taux à terme, à laquelle allait correspondre une baisse de leur valeur. L’addition des émissions des Etats et de celles des établissements financiers en était à l’origine, surenchérissant les coûts de financement des uns comme des autres et pesant sur les bilans des derniers.

Or, les émissions obligataires des Etats ne peuvent pas diminuer rapidement, sur la lancée de la poursuite d’importants déficits et d’une lente stabilisation de la dette, tandis que se profile à l’horizon une nouvelle réglementation financière, à laquelle les banques comme les assurances vont être soumises, qui va également susciter d’importantes émissions. Devant cette perspective, les banques firent alors pression sur les deux fronts, afin de soulager les tensions à venir dont elles ne veulent pas faire les frais. A l’encontre des Etats, en leur faisant savoir via les marchés qu’ils doivent réduire drastiquement leurs déficits (et donc leurs émissions), vis à vis de leurs autorités de tutelle, afin que les nouvelles contraintes soient réduites et étalées dans le temps.

Mais la suite des événements a compliqué ce calcul, après que la zone euro a été choisie comme point faible pour que sa démonstration soit la plus implacable possible. Les banques qui en étaient à l’origine ont été prises à leur propre jeu, risquant d’être atteintes en retour si les Etats ne supportaient pas la cure qu’elles leur imposaient, en raison de leur détention en grandes quantités d’obligations souveraines. La crise de la dette publique et celle de la dette privée n’ont alors plus fait qu’une.

D’Europe, d’où il est parti, ce nouvel épisode de la crise menace désormais de s’étendre aux Etats-Unis. On a cru que ce serait via la contagion affectant le système bancaire, cela a été endigué, mais la situation propre des Etats-Unis pourrait y suffire. La situation des Etats et des grandes municipalités pourrait être le levier de sa reproduction. Les quasi faillites comptables ne s’y comptent plus.

Afin de se financer, les collectivités ont émis des muni-bonds en quantité industrielle – de l’ordre de 2.500 milliards de dollars – sous forme de produits structurés complexes devenus illiquides (non négociables). Les monolines qui apportaient précédemment leurs garantie étant disparus lors d’un épisode précédent de la crise, les banques sont désormais directement exposées au risque de défaut. Leur refinancement posant au Trésor américain un redoutable problème, vu le niveau atteint par la dette; la Fed risquant en fin de compte d’être sollicitée pour monétiser cette dette, comme elle l’a massivement fait pour les crédit hypothécaires.

Cela représente une deuxième bombe à retardement, après celle de Fannie Mae et Freddie Mac, alors que l’hypothèse d’un retour de la récession prend corps aux Etats-Unis.

L’option la plus probable – une fois acquis que les banques centrales vont poursuivre leurs émissions de liquidité (même la BoE l’a annoncé, en dépit d’un taux d’inflation britannique actuel élevé au regard de la norme de 2%) – est qu’elles vont devoir se résoudre à réengager une politique de création monétaire intensive, en vue de financer des budgets publics qui vont à nouveau devoir être mis à contribution, afin d’éviter aux Etats de trop solliciter un marché dont les réactions sont redoutées. Cette décision, plus ou moins difficile à prendre suivant les pays ou les zones monétaires, n’est pas encore prise. Lorsque la récession frappera à la porte, pourra-t-elle être éludée  ?

Certes, la politique suivie par les banques centrales des pays émergents pourrait contribuer à détendre un peu la situation, et éviter que des tensions trop fortes n’apparaissent sur le marché de la dette souveraine. Sachant que ce qui est cause dans un premier temps, c’est plus les disparités accrues de taux qui vont être enregistrées que le risque d’un krach obligataire. Mais l’écart va être important entre ce que les marchés vont pouvoir absorber et les émissions qui vont s’y présenter. Une hausse des taux, retardée tant que les obligations d’Etat étaient un refuge recherché, en sera la conséquence logique et inévitable.

Les banques centrales des pays émergents – en premier lieu celle de la Chine – vont devoir continuer de soutenir leurs marchés à l’exportation dans les pays occidentaux, en finançant leurs déficits, car les économies émergentes ont tout à craindre d’une récession venant frapper leurs principaux clients. Au lieu de réévaluer substantiellement le yuan comme le gouvernement américain le souhaite ardemment, avec comme effet espéré de diminuer les surplus commerciaux chinois et les déficits américains de même nature, la banque centrale chinoise continuera d’acheter des fortes quantités d’obligations libellées en dollars, en yens et en euros. A cet égard, on a remarqué que les Chinois viennent d’augmenter leurs achats de bons du Trésor japonais, privilégiant, comme il le font pour les obligations libellées en dollars ou en euros, les maturités courtes afin de diminuer les risques. La diversification des achats visant le même objectif. Mais cela ne suffira pas à éviter les tensions qui s’annoncent sur le marché obligataire.

La zone euro a pour sa part choisi un dispositif qui revient à faire profiter les pays qui ne pourraient plus se présenter sur le marché obligataire du taux, même majoré, qu’obtiendra le véhicule spécial dont le montage est en cours, lorsqu’il empruntera pour leur compte afin de leur prêter ensuite. Le responsable nouvellement nommé de celui-ci fait actuellement la tournée des agences de notation, afin d’obtenir la meilleure note possible et donc le meilleur taux. Il s’agit d’atténuer ainsi les disparités de traitement imposés par les marchés. Mais ce dispositif est fragile et sa viabilité n’a pas connu l’épreuve du feu.

Enfin, l’achat par la BCE d’obligations souveraines des pays à risque, qui se maintient à un niveau limité, ne parvient qu’à contenir les taux que ceux-ci vont devoir consentir à l’occasion de leurs opérations de roulement de leur dette, contribuant à rendre encore plus difficile le redressement de leurs finances publiques. Les Européens en sont encore au bricolage et aux demi-mesures.

C’est à l’échelle de toute l’économie occidentale qu’un même dilemme va se trouver posé, sauf à ce que les banques centrales monétisent la dette publique et accroissent encore leur rôle dans le fonctionnement assisté du système financier international. Comment choisir entre deux maux, une longue récession accompagnée d’une déflation et d’une lente décrue du déficit public puis de la dette, ou bien une élévation rapide et pesant sur les budgets du coût de celle-ci en raison de la poursuite de mesures fiscales de soutien à l’économie ?

En dernier recours, le FMI n’attend qu’une occasion de faire valoir les services qu’il pourrait rendre dans ce domaine en fouillant dans sa boîte à outils. Non plus en jouant les pompiers suivant de nouvelles formules et selon de nouveaux programmes plus adaptés à la crise – comme son intervention musclée en Europe centrale et de l’Est en témoigne (un soutien indirect à l’Europe de l’Ouest) – mais de manière encore bien plus ambitieuse, pour laquelle il ne peut aujourd’hui que prendre discrètement date.

L’idée est d’emprunter aux pays disposant d’importants surplus pour prêter à ceux qui ont besoin de financer leurs déficits ou leur développement, comme une super banque mondiale d’investissement, qui saurait s’entourer de garanties. Tout en leur proposant des rendements meilleurs que ceux que les bons du Trésor américains peuvent leur procurer, compte non tenu des incertitudes qui planent à leur sujet.

Ce programme suppose de donner aux prêteurs de sérieuses garanties pour les convaincre, la première d’entre elle étant d’accroître bien plus que prévu actuellement la répartition des droits de vote et des droits de tirage spéciaux au sein du FMI. Ce serait un premier pas vers un nouveau Bretton-Woods, où serait ensuite décidé une refonte globale du système monétaire international, pour laquelle les Chinois ont déjà avancé quelques idées force, et qui parachèverait l’édifice.

Mais cela ne pourra se réaliser qu’au prix de la perte par les Etats-Unis du statut privilégié du dollar. Leur économie pourra alors espérer retrouver son équilibre, non sans une profonde transformation de celle-ci et de la société. L’Europe n’y échappera pas non plus.

Dans ce nouveau contexte, il n’est pas exclu que puissent se glisser des éléments en rupture avec le système actuel, porteurs de leur propre dynamique…

124 réponses sur “L'actualité de la crise: comment poursuivre dans l'assistanat ? par François Leclerc”

  1. Bonjour Monsieur Leclerc

    « Comment choisir entre deux maux,… »

    M. JC Werrebroucke vient d’apporter à cette question une réponse intéressante sur son blog.

    Je crois, pour ma part, que la réponse apportée par les « entrepreneurs politiques » procèdera bien davantage de leur dur désir de durer que de leur volonté et capacité de penser un monde nouveau!

    Pour que des éléments en rupture avec le système actuel puissent devenir efficaces, il faudrait qu’ils puissent atteindre une taille critique- leur conférant un momentum suffisant et pérenne- à l’insu des éléments dominants. Or cette condition d’invisibilité se trouve être de plus en plus difficile à remplir du fait de l’omniprésence dense des moyens d’observation et d’information à la disposition des pouvoirs constitués…..

    Bonne journée.

    1. Prenons l’échelle avant qu’il ne soit trop tard pour prendre l’échelle, les bons et les premiers obtiennent de plus en plus les moyens technologiques de nous maintenir dans l’enclos de la matrice.

    2. Écoute Jérémie Marlowe… Reste la direction ascendante! Comme Icare dans le labyrinthe de Minos…

      Cela me rappelle aussi un passage du Shoa de Lanzman.
      Un témoin y raconte le « spectacle » qu’offrait l’ouverture des grandes portes des chambres à gaz d’Auschwitz pour son « évacuation » des corps.
      Du fait de la densité du Zyclon, plus on montait et plus on s’approchait des faibles entree d’air frais de la porte, plus on retardait l’inéluctable agonie. Et s’entassaient donc contre la porte les suppliciés, en strates empilées par ordre de robustesse. Des enfants jusqu’aux hommes les plus vigoureux, de bas en haut…

      Pardon pour cette évocation juste infernale. Ce n’est pas du Jérôme Bocsh, c’est tellement pire.
      Il en a pourtant été ainsi, et cela me hante souvent.

    3. @ Vigneron

      Mais comment tu as fait pour nous ouvrir la porte du cachot Jérémie, et bien c’est très simple je n’ai pas trop fait la forte tête j’ai juste pris l’échelle qu’on me tendait du Ciel l’autre jour, puis une fois arrivé de l’autre coté du mur et malgré le peu de forces qu’il me restait encore moralement et physiquement. Je me suis approché tout doucement près du garde et PAF un grand coup sur la tête, bon c’est vrai c’est pas encore ça mais s’il vous plaît ne me lachez pas, faisons encore la même chose pour les autres baraquements, à choisir je préfère encore faire le choix d’une conduite c’est vrai très risqué, mais si ça peut-être davantage l’idée à d’autre de retrouver un
      peu d’espoir par l’entre-aide. Je me suis même mis dernièrement et malgré mes faibles facultés intellectuelles à davantage étudier le droit International SUISSE on ne sait jamais.

      On en finira bien un jour par voir davantage de justice et de gens moins intouchables dans le monde comme à l’antenne, au moins on pourra se dire avec Honneur et Droiture qu’aura tout essayé et cela malgré nos propres parcours de vie différents dans la richesse ou pauvreté.

      Cordialement Vigneron,

  2. M.Jorion a cité il y a peu la comédie musicale « My Fair Lady ». Ce film contient une autre chanson (que j’adore) qui pourrait servir de refrain pour accompagner et commenter nos sagas financiers actuels.
    Ma traduction de  » With a little bit of luck …  »

    « Avec un petit peu,
    Avec un petit coup de bol,
    Avec un petit peu,
    Avec un petit peu de chance,
    Quelqu’un d’autre fera tout le boulot … »

    Aux bons entendeurs, Salut !

    1. « Avec un petit peu de chance, quelqu’un d’autre fera tout le boulot … »

      C’est exactement ça, cela s’appelle de nos jours la responsabilité, c’est même parfois une très belle épreuve de relais qui doivent chacun parcourir plusieurs années en se transmettant le témoin, c’est tellement bien rentré dans les moeurs et les habitudes de penser comme de conduite.

      Nos responsables se distinguent par un trait qui n’est plus distinctif : ils ne disent pas ce qu’ils font et ne font pas ce qu’ils disent. [Régis Debray]

  3. Bonjour François Leclerc,

    Pourriez-vous préciser ce à quoi vous faites référence en ce qui concerne les « éléments en rupture avec le système actuel porteurs de leur propre dynamique » ?

    Merci pour la clarté et l’intérêt de vos chroniques. Il me semble que quelqu’un l’a déjà évoqué ici, mais tout cela gagnerait à être compilé chronologiquement en un ouvrage il me semble, une lecture linéaire donnerait une idée globale du déroulement des évènements.

    1. Je ne sais pas lesquels, comment le pourrais-je ?

      Mais, par exemple, je lisais l’autre jour l’interview donnée aux Echos par Christine Lagarde (21 juin). Elle annonçait des mesures européennes de régulation des marchés des matières premières, déplorant leur « financiarisation », remarquant que les produits dérivés sont une des causes de la forte volatilité de leurs cours.

    2. En lisant la conclusion de ce billet, excellent comme toujours, j’avoue que les déclarations que Mme Lagarde pouvaient faire en ce sens ne m’ont pas traversé l’esprit. Mais je n’ai pas l’humour de François Leclerc.

      Spontanément, j’ai plutôt pensé à une évocation de mouvements sociaux incontrôlés, « en rupture avec le système actuel et ayant leur propre dynamique ». Quand les USA vont repartir en récession, que le chômage va exploser et que la faillite de leurs maigres services publics sera totale, quelle sera la réaction de américains, se rendant compte qu’ils ont été floués ?

    3. Lagarde comme dynamique imprévisible, c’est succulent.
      Mais dans le même deuxième degré, voilà une proposition relatée par un article de Marianne, venant de Artus, chef économiste chez Natixis…
      « Artus mieux que le NPA: 20% d’augmentation pour tous! »
      Dans une récente publication, Patrick Artus, aimable régulationniste, appelle les Etats à imposer une hausse autoritaire de 20% des salaires dans la zone euro.
      http://www.marianne2.fr/Artus-mieux-que-le-NPA-20-d-augmentation-pour-tous_a194913.html?com#comments

  4. COMMENT POURSUIVRE DANS L’ASSISTANAT ?

    Se montrer encore plus bourgeois, exclusif, absolu dans ses opinions, cupide, intéressé, avide, possessif, pingre, avare, vénal et qui n’agit que plus bêtement encore pour l’argent et les marchés.

    Ne rigolez pas ca coûte moins cher aussi, la boucle est bouclée …

  5. Comment sauver un système qui marche sur la tête, de mémoire dépense de la France en 2009, 325 milliards d’euros contre 175 de recettes, la dette s’approche doucement des 2000 milliards.

    Intérêt de la dette entre 40 et 50, dites moi comment sérieusement arriver à l’équilibre si les entreprises ne font plus de bénéfices, je parle des entreprises hors CAC 40, que le chômage ne se réduit pas, que la charge des retraites, des dépenses de santé augmentent, et pour l’instant les taux d’intérêt sont bas.

    Sincèrement à force d’avoir permis les délocalisations fiscales ( entreprises et très riches ), comment espérer un rétablissement de l’équilibre, je rappelle au passage que pour rembourser les fameuses obligations obligataires, il faut aussi des budgets en excédent…

    Bref ne rêvons pas, les banquiers savent que ces obligations ne seront pas remboursées, ne sont pas bêtes les bougres et ne l’ont pas découvert aujourd’hui, bref et si le casino actuel et les paris sur l’absurde n’étaient pas la réponse à cette absurdité, en d’autres termes nous vous donnons en échange du refinancement des obligations, du papier qui ne vaut plus rien, la question étant où est passé l’argent.

    Si j’ai bien compris, semble t il l’intérêt versé par la France entre 40 et 50 l’année passée, les USA autour de 500, je me dis que tous les pays réunis on doit pas être loin des 1000 milliards d’intérêts versés, sont où ces milliards…bien loin des chiffres de la BNP ou de Goldman !!!!

    J’ai l’impression que le bon sens a disparu de notre planète, la déraison a pris le pouvoir et bien évidemment il faudra à un moment déclasser les obligations d’état et les CDO et titres mis en dépôt…

    Une réglementation et un contrôle est sans doute nécessaire mais pour l’instant j’ai franchement l’impression que nous sommes dans un jeu de dupes, les états disent aux banques apurez vos comptes et les banques rétorquent, remboursez vos dettes et tout le monde espère que personne ne bougera… mais pendant ce temps là, l’économie car c’est une autre facette de la crise, l’économie continue son petit bonhomme de chemin et nous sommes dans la délocalisation des usines, des emplois de l’atlantique vers le pacifique, c’est l’autre grande crise, celle qui n’attend pas car pour l’instant personne ne dit aux chinois qu’il faut arrêter de sucer le sang des pays occidentaux…

    IL y a 2 crises séparées et dans les 2 cas personne n’ose agir car tous savent et nous le savons aussi qu’actuellement tous les acteurs perdront quelque chose, nous sommes dans la situation d’une personne qui croit et qui pense qu’elle a le cancer, qu’en plus elle a réellement le cancer, qu’elle pense que lorsque la maladie aura été diagnostiquée, elle passera sur la table d’opération et rien ne dit qu’elle en ressortira vivante, bref elle hésite à aller faire les analyses…

    1. « personne ne dit aux chinois qu’il faut arrêter de sucer le sang des pays occidentaux »

      Manquerait plus que ça ! Au pas suivant, en admettant que la Chine parvienne vraiment à susciter le développement de l’Afrique, on entendra peut-être regretter que personne ne dise aux africains qu’il faut arrêter de sucer le sang des pays occidentaux. Pourquoi pas ? L’humour se doit de briser les limites. Surtout l’humour noir.

    2. Betov .

      Bien évidemment il s’agit d’une image, vous aviez rectifié de vous-même, je vous pose donc le petit problème que nous posera la chine, quelques années maxi et sur les doigts d’une main.

      Le pétrole bon marché se terminera bientôt et en espérant qu’il y en aura alors pour tout le monde, le Yuan sera alors réévalué de 100, 200 % voir plus tout dépendra du moment où cela se produira…

      le prix de votre Tv sera multiplié d’autant, le plein de votre voiture suivra le même chemin, alors cette image de Chine pompant notre sang prendra tout son sens, car qui construira votre TV en Europe, je sais on peut rêver une fois de plus, les plans de usines sont prêts, mais pas simple de construire une TV malheureusement, nous avons non seulement transféré les usines mais aussi la technologie….

      Je rejoints ainsi la terminologie de M. Leclerc, l’assistanat ce n’est pas uniquement une manière d’attendre une quelconque solution de l’extérieur, c’est aussi croire que l’être humain a dans ses cartons, des réserves de pétrole, des inventions merveilleuses qui nous permettrons de vivre à 9 milliards sur notre planète….

    3. « J’ai l’impression que le bon sens a disparu de notre planète, la déraison a pris le pouvoir «

      je crois qu’il y a un éclairage peu mis en valeur :
      pour les gouvernements européens ces dettes sont une aubaine ( dans le cas de la France, l’augmentation de la dette a commencé avant la crise : depuis le début des années 2000 les dépenses fiscales pour les plus riches n’ont cessé ! )
      non que les gouvernements européens aient déclenché la crise mais ils en profitent. Ils en profitent pour détruire un peu plus la protection sociale ……..

      je vous conseille la lecture de Naomi Klein, La stratégie du choc – la montée d’un capitalisme du désastre.

      « personne ne dit aux chinois qu’il faut arrêter de sucer le sang des pays occidentaux «

      humour noir ou pas vous oubliez une donnée essentielle : ce sont les multinationales occidentales qui sont parties en Chine : leur vision est très simple ( pour ne pas dire simpliste ) : produire à bas coût à l’extérieur, revendre cher dans leurs pays d’origine. Comme les consommateurs sont aussi des salariés, les délocalisations ont entraîné une baisse de pouvoir d’achat global compensé par le crédit ……..
      en plus nos idéologues libéraux nous ont vendu la manip en disant que nous garderions la haute valeur ajoutée ( simplifions en disant les « ingénieurs » ). Le résultat est connu : la Chine et l’Inde fabriquent plus d’ingénieurs que l’occident. Et récemment ce sont des coréens qui ont remporté un marché de centrales nucléaires à la barbe de la France ……….

      Les libéraux se sont débarrassés des salauds d’ouvriers occidentaux qui revendiquaient trop en oubliant le B.A.BA de l’économie

      A moins qu’ils savaient où l’on allait mais que pour eux l’essentiel est de sauver les élites économiques , les peuples occidentaux n’étant que de la chair à marché ………..

    4. De quoi vous plaignez vous? On sera passés à la communication instantanée, éclatée et universelle par la noosphère et les chinois en seront encore à regarder leur PPDA confucio-maoisto-hajeckien sur leur télé hors de prix!

  6. je crois – ainsi que je le disais dans mon dernier papier- que l’assistanat va se poursuivre sur la base sans doute exclusive de la monétisation. Les banques centrales vont de plus en plus apparaitre comme la solution la moins coûteuse politiquement. Finalement la monétisation c’est ce qui permet aux uns et aux autres de se maintenir en place: il n’y a pas à renégocier ( trop vite) le contrat social et il est possible de continuer comme si rien ne s’était passé. Même l’Allemagne , en raison de son système bancaire, est probablement assez moins éloignée qu’on le dit d’une rupture épistémologique. Toutes les autres solutions sont politiquement extrêmement risquées, et on peut penser que la cartellisation des grandes entreprises politiques – celles qui ont vocation à être ou à prendre le pouvoir- cartellisation commencée il y a bien longtemps, doit logiquement se poursuivre et s’approfondir. Bien sûr cela entrainera une guerre des monnaies et des relations internationales plus délicates…. Mais pour longtemps encore les marchés politiques connaissent une solide base nationale. Ne pas monétiser , c’est prendre le risque de perdre le pouvoir ou de le conquérir que de façon très éphémère.
    Cordialement.

    1. Croyez-vous vraiment quo l’on soit très loin, par exemple, de l’effondrement du cartel politique français, en l’occurence l’UMPSÉCO?

      La raison d’être de tout cartel, que je sache, reste le retardement, par l’alliance objective et de circonstance, par resserrement des forces d’intérêts convergents, d’un effondrement inéluctable et le plus souvent, …disons… Brutal!

  7. François

    Vous nous montrez qu’au travers de diverses formules financières, il apparaît qu’à moyen terme, les Etats-Unis surtout, et l’Europe dans une moindre mesure, devront abandonner leur situation financière privilégiée qui leur permettait de vivre au-dessus des moyens qu’auraient dû leur permettre leur production interne.

    La question qui se pose pour chacun de nous n’est-elle pas alors de savoir comment sera réparti cet appauvrissement (rééquilibrage) collectif ? Derrière les réajustements financiers se profile donc la question sociale et là encore les perspectives ne sont guère réjouissantes. Il y a là des différences notables entre nations et si les pays scandinaves semblent se diriger vers un maintient d’une certaine équité sociale, il semble que les peuples de France et d’Italie soient les plus menacés par des politiques d’austérité redoutables (Benelux, Allemagne, Espagne semblent dans une position intermédiaire). Finalement, n’y voit-on pas une certaine corrélation avec des gouvernement de centre-gauche, centre droit et centre-centre…?

    1. INTERMÉDIAIRE?!
      L’Espagne, la Belgique en position intermédiaire « centre-centre »?
      Et l’Allemagne en position « favorable »!? Alors qu’elle à juste pris 3 trous d’avance dans le serrage de ceinture avec le social-traître Schröeder, maintenant préservé des rigueurs hivernales grâce aux bons soins de Gazprom?!
      Vous lisez quels journaux?

    2. Le passé montre qu’il n’y a aucune différence au sein du cartel UMPSECO richement rémunérés par le capital. Que ce soit en France, en Europe ou ailleurs.
      Les réformistes ont du abandonner la réforme pour garder leurs jobs, ils sont obligés maintenant de faire des contre-réformes.
      D$K en tête avec les programes sabre-peuple du FMI, en Grèce comme partout ailleurs.

    1. Faux

      – taux à 10 ans : 4.75 le 06/07/2007 4.714 le 16/07/2008
      – taux à 5 ans : 4.677 le 06/07/2007 4.873 le 17/06/2008

    2. Ne vous excusez pas, en terme de taux réels, compte tenu de l’inflation et en plus de la récession espagnole, les taux de 2007 ne sont absolument pas comparables.
      Vous aviez bien vu juste. Il faut remettre dans le contexte de tels chiffres, sinon on leur fait dire n’importe quoi!

    1. Oui l’OCDE est en passe de devenir blagueur professionnel… Cette institution est souvent très drôle, mais elle se prend très au sérieux.

  8. Il me semble que lorsqu’on parle de croissance ou de PIB on fait un amalgame entre deux types d’activités ce qui conduit à des raisonnements erronés.
    En fait, il conviendrait de distinguer deux types d’activité humaine : la production de biens d’une part ; la production de services d’autre part.

    La production de biens consomme des ressources naturelles et de l’énergie dont certaines sont renouvelables (électricité hydraulique ou éolienne, productions agricoles) et d’autres non, au moins à notre échelle. En d’autres termes, la production de biens épuise la planète et elle est contrainte par des ressources limitées. Une autre caractéristique est que la production de biens est géographiquement délocalisable par rapport à l’extraction des ressources nécessaires comme par rapport à leur utilisation finale.
    On ne peut donc viser une croissance illimitée de la production de biens et celle-ci pose donc à la fois une question de rythme et de répartition géographique.

    La production de services ne consomme pas ou peu de ressources naturelles. Elle est par nature effectuée par le prestataire à proximité du consommateur sauf pour ce qui concerne les prestations liées à l’information lorsque la langue ne fait pas obstacle. Bref et généralement, la production de services possède un caractère de proximité et n’est limitée que par le besoin solvable du consommateur.

    Les conditions de développement de biens ou de services sont donc très conditionnantes pour chaque économie nationale. Miser sur la production de biens, c’est s’obliger à exporter et à entrer en concurrence sur tous les plans avec les autres producteurs de biens ; c’est aussi s’assurer que la production rembourse au moins l’utilisation à terme des moyens de production ; c’est également œuvrer pour que le consommateur préfère la consommation de vos biens produits à d’autres et aux services existant ; c’est bien évidemment essayer de s’approprier les ressources naturelles nécessaires à vos activités ou en priver les autres pour assoir sa position concurrentielle ; c’est en définitive adopter au-delà de certaines normes un comportement prédateur et hégémonique. Rien de tel pour produire des services.

    Or tous les problèmes insolubles de nos gouvernements et de nos banques centrales (FMI assimilé) ne visent qu’à retrouver un impossible niveau de croissance de la production mondiale de biens.

    La seule voie possible me semble consister à retrouver des équilibres, du niveau local au niveau mondial, entre un volume de production de bien acceptable et une croissance régulière de la production de services.
    Ceci veut dire qu’il faudrait localiser la production de biens en fonction de la « loi de Ricardo » d’une part et la limiter globalement en fonction des ressources naturelles de la planète, compte tenu des gisements connus et des possibilités de recyclage des matériaux. Ce me semble un vaste programme, plus ambitieux à mettre en œuvre par des instances internationales comme l’OMC que de régler les problèmes de protectionnisme nationaux sous couvert du développement mondial du libre échange.

    1. Eole, suis un peu attristé de votre message, à votre avis c’est quoi les services et en particulier comment peut-on se les offrir.

      Le service à la production, vous aurez compris sans production pas de service, ce me semble sans production importante, les banques seraient réduites à la portion congrue…

      Le service à la personne, encore faut il que la personne ait un revenu hors la vraie production de richesse vient de la production de biens et non de services….

      Ce faisant en disant cela, j’explique pourquoi en délaissant la production les pays européens se mettent dans le rouge, mis à part l’Allemagne bien sûr, quant aux USA et à l’Angleterre, jour après jour, ils démontrent qu’ils sont des tigres en papier, bien beau de jouer avec l’argent mais il n’a d’existence réelle qu’à travers la production de richesse, donc de biens, à travers leur échange…

      Les USA, l’Espagne, l’Irlande ont joué au jeu de la construction, là aussi on est dans la production de biens, mais là aussi l’économie est têtue, il faut de l’argent pour acheter des maisons et donc de la production de biens, construire et juste vivre la production de maisons, ils ont donc essayé mais cela ne marche pas, il faut autre chose comme création de richesse pour acheter une maison, tout le monde ne peut être agent immobilier n’est il pas …

      Voilà l’hérésie actuelle de la société occidentale, croire que nous pouvions nous réfugier dans le service, funeste erreur car aujourd’hui faire revenir les emplois industriels sera difficile, juste une raison, les français sont nombreux à croire que l’on peut vivre de loisirs et de services, pour 80% d’entre eux, la fameuse règle du Bac pour tous les français, ils n’aspirent qu’à un travail de col blanc…

      La France n’a jamais trop eu le sens de l’industrie, les allemands oui….

    2. Oui, oui. Bien bien. Mais en attendant, ce sont bien des SERVICES FINANCIERS qui, bien que fort économes de ressources fossiles, gaspillent des montagnes de ressources monétaires, des millions de cerveaux ultra performants, et décident du temps , du lieu et de la manière pour la mise en coupe réglée de cette planète, qui elle même s’en contrefiche royalement par ailleurs! (je peux vous le confirmer de source sûre, je l’ai eu au bout du fil pas plus tard qu’hier…)

    3. @ Bourdon

      Non, fort heureusement, la production de biens n’est pas la seule source de richesse ou de revenus. Si c’était le cas la plupart de nos compatriotes seraient pauvres comme JOB.
      Pour le reste, assez d’accord avec vous; c’est pourquoi je parle d’équilibre entre production de biens et de services.

      @ Vigneron

      La finance est-elle réellement un service? La banque en tant que telle oui. Il ne faut pas confondre AOC et publicité mensongère. Ce n’est pas parce que certains s’arrogent la dénomination de service qu’ils en rendent un.

    4. Que la seule production de richesse effective soit la production de biens, et que l’industrie présente, presque pas essence, toujours la plus haute productivité, pas besoin de sortir de l’X pour le comprendre! C’est à la portée d’un élève de maternelle.
      La meilleure preuve en étant que c’est la production de biens qui permet d’alimenter TOUS les services, sans exceptions. Qu’ils soient payés directement par elle ou autorisés à vivre grâce aux profits qu’elle génère.
      L’ouvrier industriel travaille RÉELLEMENT avec une ribambelle d’ectoplasmes plus ou moins utiles ou parasitiques accrochés à ses basques, les seconds n’étant pas les moins lourds…

      L’art de l’économie politique consistant juste à décider qui, où, quand, comment et avec l’argent de qui et rémunéré à quel prix cette production se fera. Reste ensuite à déterminer la définition et l’affectation des profits. Seuls les politiques, représentant les seuls citoyens, devraient pouvoir en décider, et en être jugés.

    5. @ Vigneron
      Je sais bien qu’en France le mythe de l’ouvrier parasité par tous les « autres » a encore cours. A la Révolution ce n’était pas l’ouvrier mais le paysan, comme quoi… à l’époque la richesse ne venait que du travail de la terre. Avant le néolithique, la richesse ne venait que de la prédation, chasse et cueillette
      Aujourd’hui, aucun « travailleur » n’est capable de produire quoi que ce soit sans les multiples services qui concourent à sa production, sans qu’il en ait d’ailleurs la moindre idée (cela est une forme d’aliénation).
      Il serait temps de sortir des mythes fondateurs des idéologies du dix-neuvième siècle et que chacun remette sa pendule à l’heure.

    6. @vent mauvais

      The answer my friend is blowing in the wind…

      Pour l’industrie,pas le temps, mon petit Zephyrin, d’expliquer qu’un et un font deux à quelqu’un persuadé du contraire.

      Pour la finance tu chercheras pourquoi ce n’est pas un service rendu à des centaines de millions d’emprunteurs et d’épargnants ou spéculateurs (c’est pareil pour moi) tout en rapportant un peu pour la plus grande partie et beaucoup pour la petite restante. Bon courage….

      Pour les AOC, désolé de détruire un mythe, de toute façon en voie de décomposition avancée, mais il s’agissait bien d’une géniale publicité mensongère et mesure protectionniste extraordinairement efficace, inventée dans les années trente par quelques députés de régions viticoles zélés et soucieux de défendre les positions commerciales des propriétaires en place face à la concurrence et à la fraude. Et surtout à créer de toute pièce et officiellement une fantastique rente de situation accrochée à un bout de terre, forcément survalorisé de ce fait. C’est y pas des gentils députés ça?
      Le corporatisme vigneron a des ressources ignorées et puissantes… Et s’adapte toujours.
      Depuis, deux générations de vignerons ont pu en profiter plus ou moins grassement, mais aujourd’hui, la marque ou l’étiquette a repris le relais, avec la bénédiction des libéraux et l’appui zélé de l’Europe. Le marché à repris ses droits. Mais la vigne en a vu d’autres depuis deux milles ans qu’elle est en bordelais.

      Ça va ça vient, la vigne est belle…

  9. « les collectivités ont émis des muni-bonds en quantité industrielle – de l’ordre de 2.500 milliards de dollars »

    Sans oublier l’immobilier commercial et les 5000 milliards de crédit immobilier résidentiel garanties par Fannie Mae et Freddie Mac.

    Un petit pourcentage de défauts sur ces crédits sale très vite l’addition.

    Etant donner la possibilité de faillite offert aux particulier et collectivités, pour sauver les banques, ils leurs faudra un océan de dollars. Les créditeurs étrangers sont dans l’impossibilité d’aider vu les sommes.

  10. EN fait tout va bien pour le capitalisme
    Les états empruntent a la bce ou a la fed et quand ils ne peuvent plus , ils monétisent
    et vu qu’on renonce a relancer vraiment l’économie le taux de chomage élevé va nous éviter une inflation forte, le hic c’est l’inflation des pays émergents qui risque de faire grimper le prix des matières premières. Mais meme cela peut etre positif en incitant a la relocalisation. Pour etre tres cynique notre seul problème est de croire a la nécessité de la croissance. Le japon s’en sort tres bien, beaucoup d’épargne, peu d’emplois, de quoi nous plaignons nous. Structurellement la pauvreté est nécessaire pour enrichir ceux qui le sont déja et c’est la base du capitalisme, le capital rapporte plus que le travail. Pourquoi vouloir changer cela? Le slogan idéal c’est « travailler plus pour enrichir plus ceux qui sont déja riche » le capitalisme a fonctionné dans des société plus déséquilibrées que la notre pourquoi cela devrait il changer? Pas avant plusieurs décénies et je suis optimisme car le progrès des consciences n’a pas suivi celui de la technique, au contraire il y a comme un abrutissement généralisé , des interrets particuliers meme au sein des syndicats, le communisme est mort et je ne souhaite pas sa résurection, le progrès doit venir de l’éducation mais ca n’en prend pas le chemin, car l’enseignement est avant tout conservateur….

  11. Un élément d’appréciation doit être ajouté à ce petit panorama du marché obligataire.

    Les règles de Bâle III actuellement en discussion, qui devraient être figées en novembre prochain, prévoient de rendre obligatoire une plus forte proportion d’obligations souveraines dans les fonds propres des banques, au détriment des covered bonds (obligations sécurisées) et autres Pfandbrief allemandes.

    Cela impliquera que les banques accroissent leurs acquisitions d’obligations souveraines, compte-tenu que ces contraintes seront étalées dans le temps.

  12. Vos trois derniers billets ont le mérite de mettre en évidence la casi-inéluctabilité d’un recours
    aux variantes du quantitative easing ( si l’on y inclut le ‘qualitative easing’ d’une bonne partie des
    mesures extraordinaires de la BCE ) et le glissement de facto vers une monétisation de la dette.
    Il est intéressant d’ailleurs de voir comment outre-Atlantique le programme d’achat d’obligations souveraines de la BCE semble etre considéré comme un programme de ‘long-terme’

    ECB credit easing by buying debt from Greece and Spain analogous to Fed buying California and Illinois munis

    Les propos apparemment tenus par le commissaire Olli Rehn sur la possibilité d’utiliser le SPV
    pour aider les banques européennes en difficultés, un apparent lapsus, ne font que souligner
    de nouveau l’impuissance européenne face au capitalisme financier, et les ‘béquilles’ ou expédients
    qui ne font que le renforcer

  13. Les USA perdrent le dollar ! lol
    Jamais ils n’y consentirons.
    Tout leur édifice (Ponzi) s’écroulerait aussi-tôt …
    Par dollar veut dire pétrole (pétro-dollar), pétrole veut dire puissance et croissance.
    Donc nous atteignons le « pic » de la civilisation occidentale.
    Je pense que d’ici à un an nous serons fixé sur le sort qui nous attends, notamment après les élections de novembre aux USA. Mais cela ne se fera pas sans gros remous dans tous les cas.

    1. Bien sûr ils n’y consentiront pas d’eux-même. Mais auront-ils le choix ?

      Jusqu’à présent, chaque risque sur le dollar lié au pétrole s’est traduit par une intervention militaire. Beaucoup de monde annonçait une intervention contre l’Iran au printemps, qui n’a pas eu lieu. Ont-ils encore les moyens de leur puissance, partiront-ils dans une fuite en avant ? L’élection d’Obama a été a priori salutaire en ce sens, les élections de novembre seront effectivement importantes.

    2. Je pense que les grandes évolutions (transformation de la hiérarchie des castes par exemple) précèdent et anticipent des mouvements historiques plus profonds comme des conflits découlant d’adaptation de la société qui répondent en écho mais avec un décalage chronologique. Point besoin aujourd’hui de rajouter une classe particulière pour les banquiers mais, une restructuration mondiale pourrait de facto créer un monde officialisé de professionnels aux pouvoirs circoncis par des missions davantage que par des frontières, ce qui finalement, ne serait qu’un pas de plus et plus officiel vers une mondialisation qui irait en assumant une responsabilité planétaire sans pour autant qu’elle soit clairement identifiée (un peu comme l’€ en quelque sorte). C’est à partir de ce moment qu’il conviendrait d’observer les mutations et que les plus grandes menaces apparaitraient pour la stabilité et la paix du monde. Cette réforme du système monétaire ne serait-elle pas alors ce pas fondateur d’une profonde évolution des systèmes financiers identifiés dès lors comme une caste nouvelle à part entière ? La porte s’entr’ouvrirait alors sur un monde nouveau que chacun, selon son point de vue sur l’avenir pourra qualifier de grande espérance ou de profond désespoir.

  14.  » La crise de la dette publique et celle de la dette privée n’ont alors plus fait qu’une. » François L

    Quelle belle union, quel beau mariage d’amour et de raison, pourvu quand même que cela n’amène pas plus de douleur et n’enfante de monstres en série un peu partout, le seul Bien Fondé des affaires est déjà si grand, exclusif, prospère, borné dans le monde.

    Quel bordel, mieux vaux parfois même plus chercher à s’informer, afin d’avoir à mieux mettre des mots sur notre mal de société et en toute conscience, de peur d’avoir trop mal aux yeux mais aussi au coeur.

    Mais pourquoi on écoute jamais en premier les sages conseils des petits.

  15. Excellent résumé d’un lecteur du Daily Telegraph

    Is anyone fully understanding the massive shift in the relationships and relative prosperities of Western Nations compared to the rest of the world?

    A professor of economics told me many years ago that in the 20th Century the U.S.A. was the best example of extreme Keynesian economics in action. The USA’s « success » was based solely on massive government injections of money during WWI, the New Deal, WWII, the Korean War, the Cold War, the Vietnam War, the Space Race etc. etc. which resulted in their significant market advantage. WWII, in itself, generated massive expansion for the USA in overseas markets when all their competitors’ industrial and commercial infrastructures were still decimated by the effects of the war but where their manufacturing industries had been driven to new heights and were still at full output and in tip top condition. Their success was little to do with « free enterprise or free markets » but very much related to temporary dominence in the market!

    Remember the cynical definition of marketing – the art or science of avoiding, or at least disrupting, free market mechanisms!

    Come the early 70’s others had begun to catch up with the Western Nations and overtake them, starting with the Japanese and the Koreans, and since then they have never recovered their previous dominence.

    The fall of the Soviet empire, the massive government money input for the Iraq wars, and now Afghanistan have given them some temporary respite but the bills now have to be paid and the « Detroit » industrial and social dereliction scenarios throughtout the U.S.A. and now the resultant damage to the rest of the West will somwhow have to be cleared and re-built within a trading war against not just old competitors but also against the emerging China’s India’s, Brazil’s etc. etc.

    Remember the U.S.A. economic history is littered with massive recessions and depressions, and prior to the New Deal coming into effect and the WWII bonus, there were shanty towns, Hoovervilles, all over America including one in sight of the White House. For Hooverville read Detroit and other similar U.S. cities!

    Within the present more competitive global free market, the U.S.A. – like the West in general, has to re-build and generate wealth, cannot sustain ever increasing debt interest payments, and cannot simply survive on rapidly declining amounts of available taxpayers’ money that the governments dishes out as subsidies or as additional printed and devalued money.

    That’s why the West, including the U.S.A., needs effective leaders who are not pre-occupied and driven by their personnel political standing and who have radically new policies based on an honest national reflection of their fundamentally changed circumstances viz as viz the rest of the world.

    B.O. increasingly shows no sign of having such capability, but neither have the U.K. leaders and other Western Leaders! Unfortunately, the great disadvantages of the western democracies dictate that no politician who tells it how it actually is will ever get elected and directly and indirectly as a result there are no effective open debates on such matters and the electorates will never accept such a reality check!

    What can be done, and led by whom, to save us all?

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100006808/hobos-and-welfare-for-americas-rich/

    1. Il ya quelques jours, je me suis essaye a une reflection similaire sur un blog US.
      Resultat, je n’ai plus le droit de poster quoi que ce soit.
      Un blog populaire et qui se pretend ouvert, allez savoir, la verite fait mal, tres mal.

  16. Incidemment, la RP CHINE vient de durcir ses formalités et d’allonger les délais pour obtenir un visa pour les étrangers. Que s’y passe-t-il? Que va-t-il s’y passer?

    1. Et quand c’est la France ou les Us qui durcissent les conditions d’entrée, vous joignez les mains et regardez au ciel en demandant pareillement au bon dieu « que va t’il se passer? »?!

    2. C’est une mauvaise habitude : ne voir le protectionnisme que chez les autres, quand il s’agit tout simplement d’un des instruments de politique commerciale pratiqué de tout temps au service de l’accumulation du capital.

  17. Politique intérieur et économie mondiale.

    C’est toujours tentant dans les périodes de questionnement social ,philosophique,de se lancer dans des batailles d’idées toutes faites ,d’images d’Epinal ,nous rappelant les batailles de polochons de nos enfances.En moins drôles.

    Cherchant un coupable,un responsable,dans un groupe politique,une catégorie sociale,un individu,……….etc.

    Alors que la situation actuelle est le fruit d’une multitude de comportements et de responsabilités imbriquées les unes dans les autres.Tant que ça passe,on pousse la machine.Quand ça casse,on se tape sur la bobine,on jette le machin,on en fabrique un autre et c’est reparti.

    Qui aurait l’idée de régler correctement le bazar et d’en ajuster l’usage,de le faire évoluer, en fonction de l’évolution des situations dans le souci d’éviter la casse?

    Par habitude ,du fait d’une culture générale,d’un formatage de la pensée,et un certain gout de la facilité,on analyse les problématiques avec les mêmes grilles,répétant les mêmes dialogues,rejouant de manière cyclique,la même pièce.

    A quoi bon s’instruire si c’est pour retourner à la case départ,toutes les x èmes générations.

    Au bout d’un moment,l’évolution des savoirs donne à l' »Homme » des possibilités croissantes de chambouler son environnement,à une échelle toujours plus grand.Au détriment de l’évolution harmonieuse de l’ensemble de ses congénères.D’où des situations anachroniques.A l’intérieur d’une même société.

    Nous nous sommes lancés a fond dans l’innovation,la technologie,la production….trop vite,à un rythme trop soutenu,dicté par « les marchés »

    Comme si une génération voulait égoïstement bénéficier d’un maximum,des bienfaits d’une certaine forme de progrès.Or le temps de digestion,d’absorption,de transformation,de milliers d’années d' »Histoire »,permettant l’adaptation des cultures,l’évolution des paramètres intellectuels et spirituels,à été gravement négligé.

    Ainsi que le temps de mesurer l’impacte des changements sur notre vaisseau planétaire,le temps d’ajuster notre évolution au grands cycles,au grands mouvement de notre planète,en équilibre avec le propre tempo de notre sphère, à été occulté.Cette négligence du facteur temps,d’une bonne gestion du tempo et ses conséquences sont le principale obstacle.

    Le tempo est primordial,un écart trop grand entre des systèmes imbriqués les uns dans les autres,formant un système global,entraine un rapport de forces contraires qui abouti à la dislocation de l’ensemble.

    Nous sommes en situation de schisme total entre plusieurs visions du monde,des sociétés,de choix de civilisations.A l’échelle globale.

    Nos cerveaux,notre capacité à aborder les nombreuses problématiques,enchevêtrées les unes dans les autres,pour n’en constituer qu’une seule,n’est pas au rendez-vous.Nous nous sommes projetés dans un monde multidimensionnel,et nous raisonnons sur un mode exclusivement binaire et linéaire.

    Comment pourrions faire le lien entre le monde numérique,virtuel,des outils quantiques,et les cycles de création et de transformation de notre planète?Comment faire le lien des nouveaux espace-temps que nous découvrons,et celui dans lequel nous vivons,pour lequel nous sommes paramétrés?Notre dimension humaine,notre réalité physique et matérielle,et celle de notre planète.

    L’enjeu consiste à ajuster,à faire le lien entre des valeurs multiples,pour cela il nous faudrait avoir développé les capacités cérébrales adéquates,des modes de raisonnement plus complexes,un état d’esprit plus large,une connaissance plus profonde de nous même,une perception des multiples interactions plus fine.Pour en avoir une vision synthétique plus proche de la réalité capable d’intégrer l’impondérable.

    Donc dans une certaine mesure de mieux prévoir,afin d’opérer des ajustements judicieux.

    Nos » élites »,politiques et autres, illustrent parfaitement,dans leurs moeurs,leurs us et coutumes,leur culture,leur mode de raisonnement,leurs polémiques qui ne sont joutes verbales,ce décalage d’évolution.Cette incapacité à appréhender des problématiques complexes,par une volonté plus ou moins inconsciente,un accord tacite entre elles,de ne pas aller au coeur de la question,dénouer le noeud de la problématique.Se cantonner dans leurs cercles les sécurise.

    Les « élites »,telles qu’on nous les présentent telles qu’elles se considèrent elles même,sont une projection idéalisée des peuples,les peuples font les élites,les élites font les peuples.Inversement.

    Elles ne sont pas prêtes,elles n’en n’ont pas le niveau.

    En fait nos véritables élites ne sont pas celles qui tiennent le devant de la scène.Elles oeuvrent un peu partout sur la planète dans un anonymat relatif.Car elles ne sont pas soumises au diktat d’un « Marché » rétrograde,pas du tout visionnaire.Elles ne sont hélas, pas à la mode non plus d’un microcosme médiatique constitué de ruminants.

    L’évolution technologique à du bon,vive internet entre autres!

    Comme vous l’aurez constaté,j’ai beaucoup de peine à traduire en termes claires ma vision des choses,n’ayant pas le temps d’écrire,mon effort de synthèse donne un ton péremptoire à tous mes messages.Parfois mal compris.Pas le temps de lire beaucoup non plus.Mais je me rattrape un peu en votre compagnie.

    La colère est à fleur de peau,cela fait 40 ans que je bataille dans l’histoire de ma propre famille,a travers l’éducation maladroite de mes enfants,contre un gâchis.Que je tente de remettre « en ordre » un brouillon fait de multiples blessures,que l’on se transmet de générations en générations.

    Essayant de faire la part des choses dans ce patrimoine vivant que constitue chaque génération, de remettre les choses à plat,de défaire les noeuds,et transmettre un certain état d’esprit.Mais il faut sans cesse ramer contre la culture ambiante d’une société de nivellement par le bas.Le tout en bataillant contre mes propres travers.

    Les difficultés financières ne sont pas toujours ce qu’il y a de pire,mais le sentiment de misère est l’ennemi le plus redoutable car le plus sournois.

    Batailler chaque jour pour préserver le « petit d’homme »,replacer chaque jour le centre de gravité d’une jeunesse qui ne croit pas en sa propre valeur.Dont les repères sont brouillées.

    Epuisant!

    1. Si cela peut vous réconforter, vous n’êtes pas seul dans cet épuisement à tenter de reconstituer le puzzle global de notre « vie » (société ? environnement ? civilisation ? autre chose non encore appréhendé ?), cet épuisement également à essayer de transmettre ce que nous-même n’arrivons pas à synthétiser, et même à poser les questions que nous ne savons pas formuler. Épuisement également à concilier ces interrogations abstraites avec le concret quotidien qui apparait finalement assez absurde, mais qu’il faut gérer.

      Votre questionnement qui intègre le temps me semble absolument pertinente, ainsi que ce constat du schisme en train de s’opérer. Personnellement, je regrette infiniment de n’avoir ni la capacité d’abstraction ni les outils culturels pour étayer ces points, que j’appréhende de façon intuitive depuis très longtemps.

      Ce blog, à travers notamment les commentaires comme le vôtre, permet de progresser dans la réflexion. Merci.

  18. @François
    Mine de rien, est ce que vous rendez compte qu’à coups de petite touches multi-hebdomadaires, depuis des mois et bientôt des années, vous être en train de compléter une Grand Oeuvre, probablement unique en son genre?
    Par sa permanence dans sa forme et sa continuité dans ses objectifs et son objet aride et opaque, autant que par l’abnégation et l’opiniâtreté qu’elle exige, elle finira pas être l’égale d’une Sixtine, d’une Porte de l’Enfer de Rodin enfin achevée, ou, pour faire honneur à votre plume et à votre forme littéraire, des Chroniques de Saint-Simon, financières bien sur..;-)
    Assurément ferez vous les bonheurs de nos futurs historiographes (s’il en sera encore bien sûr) de la Grande Crise, après l’armaguedon financier qui pointe son museau entre vos lignes, subrepticement mais fermement. Trouverez vous un éditeur assez courageux?

    1.  » Trouverez vous un éditeur assez courageux?  »

      Pour son travail si généreux pour les autres, l’aidera-t-on à trouver un éditeur assez ouvert d’esprit ? Je suis tombé sur ces deux liens je ne sais pas si c’est du sérieux, faut voir.

      http://www.thebookedition.com/
      http://editions-universelles.net/guide_pratique-de-l_autoedition.html

      J’ai aussi quelques connaissances en mise en page sous QuarkXpress, mais pas sur les dernières versions si je peux vous être utile un jour François, c’est la moindre des choses.

    2. Si un éditeur pense qu’il peut faire du fric avec ce livre, il s’en trouvera au moins un pour l’éditer.

      A défaut il faut demander des conseils à ceux qui font des best sellers avec la crise et la ruine à venir pour tous.

    3. @jérémie
      pour les liens, laissez tomber… Suis pas aller voir mais c’est des escroqueries à compte d’auteur, pour Lautréamont version Francis Lopez et Saint Augustin tendance niouhèège…

    4. Je réfléchis en ce moment à la forme que cela pourrait prendre. Merci, en tout état de cause, de vos propositions.

  19. Je m’étonne que personne, ici, ne parle de la catastrophe Deep Water.

    Non seulement, la dimension de la chose peut tenir lieu de troisième guerre mondiale, mais ce qui devrait retenir l’attention sur un blog alternatif, est la situation effarante de non information, tout particulièrement en Europe. Je n’en ai pas entendu un mot, hier soir, sur les grands médias.

    Plus que la catastrophe elle-même, c’est cette situation médiatique incroyable qui devrait terrifier tout le monde. La catastrophe laisse supposer qu’un bouleversement climatique majeur est possible. La situation médiatique ne laisse rien supposer. Elle dit clairement que la catastrophe médiatique a bien eu lieu et n’est plus réversible.

    1.  » Je m’étonne que personne, ici, ne parle de la catastrophe Deep Water. »

      C’est peut-être parce qu’il y a tellement de choses qui préoccupent les gens, c’est déjà énorme.

    2. Le billet de François est assez important à lui seul, mais pas sans rapport. Dans la crise éco comme écolo, c’est la logique de l’accumulation du capital qu’il faut briser pour imposer celle des besoins durables.

      J’avais déjà signalé que Fessebouc avait supprimé un groupe Boycott BP car il rassemblait déjà 800 000 personnes. Révélateur…
      Voici un article de l’américaine Amy Goodman, animatrice de «  Democracy Now  ! ,  » émission critique américaine d’actualité et d’analyses, qui dresse le portrait de BP, de son rôle dans cette catastrophe et des combines mises en œuvres pour échapper à ses responsabilités. Court et pas mal:
      Catastrophe pétrolière dans le golfe du Mexique
      http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17614

    3. @Pier-ick

      « Le roi Abdallah annonce l’arrêt de l’exploration pétrolière en Arabie Saoudite »
      « ……
      « En effet, le royaume détient à lui seul 20 % des réserves mondiales d’or noir. »

      Normal,le roi n’a plus besoin de faire de l’exploration pétrolière puisqu’il connait le montant des réserves de l’Arabie Saoudite….:-)

    4. Cette annonce du roi abdala, n’as pour unique but de faire monter les cours. C’est ça aussi la spéculation informationnelles.

    5. Je me faisais la même réflexion ce matin en écoutant la radio ! Des informations circulent sur la situation financière BP et ses conséquences possibles, sur les actions en cours ou en préparation contre BP, mais plus rien (à ma connaissance) sur l’état du puits ni sur l’état du golfe et des côtes américaines.

      La fuite continue-t-elle, à quel niveau ? Où en sont-ils techniquement ? Est-il vrai que l’accès aux côtes est interdit, de même que le survol de la zone atteinte ? Est-il vrai qu’il y a des problèmes de toxicité qui affectent la population de Louisiane ?

    6. Pour être tout à fait sincère Betov, les conséquences catastrophiques écologiques, économiques ou pas de la fuite machin truc, je m’en soucie peu.

      Sur les déterminants économico-politiques et managériaux qui l’ont rendue inévitable et sur les diverses instrumentalisations médiatiques qu’elle entraîne ou pas, on va pas épiloguer cent sept ans, c’est de l’archi-connu…

      Me trompe peut-être, mais on va dire que je préfère me tromper!

  20. Bon. Si je comprends bien, les gouvernements se sont mis dans un merdier insondable en n’acceptant pas de laisser couler les banques comme Lehman Brothers et consorts en 2008.

    On aurait peut-être dû à l’époque les laisser se déclarer en faillite.
    Puis l’Etat les aurait nationalisées pour le dollar ou l’euro ou la livre symbolique en guise de sanction (comme le constructeur automobile Renault en 1945). Cela aurait permis de garantir les fonds des entreprises, des particuliers et les opérations de crédit et de financement en cours de ce qu’ils appellent « l’économie réelle ».
    En quelque sorte la Banque de France aurait financé directement l’économie temporairement avant de reconstruire un système bancaire apuré de junk bonds où toute forme de pari sur variations futures aurait été bannie. (on peut rêver, non?)

    Bref, en ne sacrifiant pas les banques, on risque maintenant de faire une pierre deux coups: les banques et les Etats.

    Alors que faire pour purger ces montagnes de dettes:

    – hyperinflation, comme celle du mark dans l’Allemagne de 1923 ou celle des assignats de la France du Directoire (1795-1799) ?

    – effacement pure et simple des dettes? (le débiteur devant tellement d’argent qu’en fin de compte il tient ses créanciers à la gorge)

    – ré-échelonnement et effacement partiel des dettes?
    Dans les 3 premiers cas, une euthansie des prêteurs (cela impliquerait notamment un effondrement de la Chine) en refusant de payer et en dévaluant sa monnaie pour éviter une crise de liquidité sur son marché interieur?

    – faire un grand bond en arrière en balayant la « mondialisation » pour revenir à un système équivalent à Bretton-Woods pour avoir un étalon or-dollar et des monnaies flottantes autour.
    Il est vrai qu’il est plus facile d’aller vers un passé que l’on pense connaître que vers un avenir inconnu d’une hypothétique, très hypoyhétique au vu des résultats des G20, gouvernance mondiale.

    – revenir avant-guerre dans les les années 1930 avec des politiques de déflations compétitives, avec le risque d’implosion de plusieurs pays et d’arrivées au pouvoir de dictatures?

    -revenir carrément avant la guerre de 1914 avec un étalon-or généralisé?

    – ou alors, euh…, ou alors… , on improvise, comme d’hab?

    Tiens, tout ça me rappelle une citation de Groucho Marx (pas sûr à 100% de lui) qui disait:
     » Pour mes vieux jours, on m’a conseillé d’acheter des actions en Bourse. Une semaine après, je n’avais plus que des cheveux blancs ! »

    1. » Pour mes vieux jours, on m’a conseillé d’acheter des actions en Bourse. Une semaine après, je n’avais plus que des cheveux blancs ! »

      Cela me rappelle une parabole, au sujet du vieil homme qui voulait continuellement amasser pour ses vieux jours et ses greniers, mais je ne vais pas encore vous bassiner avec cela ce n’est pas non l’objet premier de ce blog.

    2. Groucho Marx! Aussi décapant que Carlito dans son genre! Une de ses saillies que je préfère disait à peu près, de mémoire:

      « jamais de la vie je n’accepterais d’adhérer à un club qui accepterait quelqu’un comme moi comme membre! »

      Moi j’aurais donné ma vie pour être du club de ses amis…

  21. Sortir de la dette !

    La dette, la dette, la dette.

    On n’entend que ce mot-là !

    Comment sortir de la dette ?

    Peut-on encore financer l’économie par la dette ?

    Les citoyens et les entreprises vont-ils encore longtemps accepter de vivre dans un monde fondé sur une dette perpétuelle, sans cesse en expansion à cause des intérêts payés aux banques commerciales ?

    1. Je suis contre la diabolisation de la dette.

      C’est beau la dette, ou ça peut l’être. Ça reste à la base la confiance d’un créancier et le désir de vie ou de survie d’un emprunteur. À la limite pensez à la mort à crédit de Céline… C’est la vie quoi….

      Par contre ce qui pose problème en soi c’est l’état des rapports de force entre les parties instauré dans le cadre politique et social de l’endettement, qui n’est plus que subi et juste assimilable à du racket légal et encouragé avec toute perversité dûment récompensée.

    2. Comment sortir d’un vocabulaire lorsqu’une majorité d’êtres parlent ce vocabulaire.

      Mieux faudrait-il apprendre le langage des sourds-muets.

    3. Ce que tu nommes racket est ce que je nomme prise en otage, Vigneron.
      Et, crois-moi, je connais les banquiers.

      L’argent, en tant que moyen, est devenu un syndrome de Stokolm.

    4. @yvan

      Ouaip, mais une prise en otage où c’est l’otage lui même qui doit payer la rançon, c’est tout à la fois brutal et vicieux…
      Pour le syndrome de Stockolm, tu me surprends un peu Yvan!
      Est-ce à dire que tu aies déjà pris ton banquier en pitié?
      À moins que tu ne sois malencontreusement tombé amoureux d’une jolie banquière…:-)

    5. @ tous

      Dans Projet Commun : c’est souvent un même vocabulaire qui impose à chaque fois sa même patte de penser et d’approche conceptuelle de solutionner les crises et les douleurs. Balayons comme ça le grand Capital se présentant encore devant nos yeux, nous l’aurons pas moins balayé et renvoyé dans nos esprits parfois encore un peu trop influencés par tant d’écrits ressemblants.

      Les gens qui préfèrent entendre et lire un vocabulaire plutôt conceptuel dans l’idée peut-être
      de pouvoir mieux sortir de l’idéologie pure venant principalement des autres, en privilégiant
      souvent l’approche aussi très scientifique des choses, comprennent-ils vraiment parfois le vocabulaire venant des gens simples, surtout lorsque la plupart des outils conceptuels pondus
      parfois par les plus grands intellectuels socialistes dans la matière grise ne permettent pas toujours aux autres de mieux saisir certaines choses sans trop souffrir.

  22. bien « qu’afficionado » de ce site, je reste en perpétuel émoi devant la puissance de synthèse de la plupart des billets que j’y trouve.. Votre recul, M Leclerc, votre analyse et votre synthèse de ce qui fait notre quotidien « webo-parcellaire » sont précieux… Ce billet, non seulement ne fait pas exception, mais il apporte un analyse froide, rigoureuse, implacable et désespérante de la situation « de la quinzaine »

    ne souhaitant être ni de mauvais augure, ni béato- optimo-pessimiste, je lis dans vos propos et ceux de la plupart de vos commentateurs la fin d’un ‘mode de penser’, précurseur d’un monde apocalyptique qui m’effraie même si mes penchants naturels m’y avaient enclin depuis quelques années…

    Il y a un monde entre une pensée révolutionnaire et les moyens de son accomplissement… Malheureusement (…..??…..) ou heureusement – je n’ose le croire – nous y arrivons, et sans coup férir !! pauvres de nous !!!!
    Quelle misère que vous ayez raison !!

  23. Un peu de propagande fera encore rire ceux qui, comme moi, ont compris :
    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/les-usa-en-bonne-voie-pour-doubler-leurs-exports-en-cinq-ans.html
    «  »Cela place les Etats-Unis en bonne voie pour atteindre l’objectif du président (annoncé en janvier lors de son discours sur l’état de l’Union) de doubler les exportations et de soutenir plusieurs millions de nouveaux emplois sur cinq ans. »

    Plusieurs milliards d’emplois aurait été difficilement plus incrédibles… désolé.
    On va se limiter aux millions de personnes histoire d’éviter de voir en des milliardaires une possible cible du boxon actuel…
    Chacun sauve ses plumes comme il peut.

    1. L’agence Reuters c’est comme la propagande pendant la guerre ..je n’ai pas connu la guerre mais on m’a raconté…
      Dire qu’il y a des gens pour encore acheter ou lire ces journaux recopieurs de dépêches d’agence sans la moindre analyse ou critique ….c’est pathétique

    2. @ Vigneron :
      A cause de la pollution, très importante actuellement (centrales à charbon), du fait de l’activité économique chinoise effrénée … pour augmenter les exportations, en direction des US.

      Mouaaaaaaaaaahhhh !!!!

      Et la marmotte met le chocolat …

    3. @ Dissy

      Reuters ne fait que rendre compte de déclarations de Barack Obama et peut difficilement être mise en cause pour cela.

  24. Bonsoir à tous.

    Ce soir, personne ne sait très bien ce qui va advenir, car ontologiquement, le futur n’est pas l’avenir! Mais n’oublions pas de nous souvenir que dans trente ans les économistes en vogue disserteront merveilleusement sur la manière dont notre crise fut gérée et surmontée! A moins que, d’ici là, le chaos peut être…!

    Cordialement

  25. Les banques centrales peuvent recourir à la planche à billets mais si on considère que les 3 monnaies principales, dollar, euro, yen représentent 80 à 90% des flux financiers mondiaux, cette démarche va revenir à établir un règlement en fausse monnaie entre les 3 zones chacun réglant les créances de ses principaux partenaires avec des « assignats ». Bien sûr resteront victimes complètes du système la Chine, la Russie (jusqu’à quand) et les autres pays qui n’ont d’autre choix que de nous vendre car bien trop faibles et à la merci des puissances dominantes. Le FMI pourrait un temps retarder l’échéance avec l’appui des chinois qui souhaitent profiter de l’occasion pour ôter le droit de véto de fait des USA. Mais il n’en demeure pas moins qu’un crédit se rembourse et qu’aucun pays ne peut le réaliser même si il tente de le faire croire avec des plans de rigueur irréalistes. La récession va encore accentuer les choses y compris pour un pays comme l’Allemagne considéré comme vertueux mais dont l’économie repose pour beaucoup sur l’exportation avec des clients qui sont devenus « pauvres » d’où certainement une contraction du PIB d’au moins 5% comme en 2009 voire plus, d’où endettement aggravé par rapport aux recettes et PIB en baisse malgré des mesures draconiennes. En d’autres termes, ni la planche à billets, ni les plans de rigueur, ni l’intervention des banques centrales, ni l’intervention du FMI ne peuvent pérenniser le système : c’est bientôt fini. Et il n’est pas certain que les petits pays continueront à se faire plumer par les puissances dominantes ; l’Amérique du sud avec le Brésil, la Chine, la Russie et quelques pays du sud-est asiatique sont ensemble peut-être assez puissants pour nous lâcher…Notre faiblesse s’affiche non seulement par notre endettement mais aussi par la situation délicate des parties politiques au pouvoir : Grande-Bretagne, USA avec les prochaines élections, Belgique et France avec nos péripéties actuelles… Dans les années 70 nous étions des pays riches, aujourd’hui aussi mais de dettes!

    1. Qui est le plus riche? Celui qui l’est de créances impayables ou celui qui l’est de dettes impayées? Ou celui qui cumule les deux?
      Et plus généralement, pensez vous que la déclinologie convenue justifie le genre d’allégations de caractère purement fantasmagorique par lesquelles vous concluez un post, au demeurant jusque là pertinent?

  26. @François Leclerc : Comment restaurer la responsabilité ?

    Vous déroulez excellement le processus par lequel États et opérateurs financiers en soutien réciproque se déconnectent progressivement de toute réalité économiquement mesurable. La mécanique des liquidités centrales replacées en dette publique qui finance la relance des économies occidentales se grippe à cause des pays émergents. La croissance est morte en Amérique du Nord, en Europe et au Japon à cause de la surévaluation des monnaies de réserve accumulées par les pays émergents en excédent commercial. Les dettes publiques et privées s’empilent en dollar, euro, yen et autre pendant que toute la croissance réelle vient des émergents. L’occident devient insolvable en obligeant le monde à utiliser ses monnaies qu’il ne maîtrise plus !

    La seule issue est effectivement la transformation du FMI en banque centrale mondiale…du bancor. D’une monnaie qui appartienne à tout le monde et contienne en elle-même un système d’équilibration des garanties de dette internationale. Il suffit que le bancor soit défini comme unité de dette entièrement garantie par le marché du risque monétaire mondial ; un marché organisé, unifié et régulé pour garantir toute dette internationale libellée en bancor. Toute dette émise sur le marché international est garantie par la cotation en bancor du CDS de l’émetteur. Toute conversion de monnaie nationale à terme en bancor est garantie par la prime de change en bancor. Toute conversion comptant d’une monnaie nationale définit la parité flottante en bancor par l’équilibre mondial de son offre contre l’étalon transnational.

    Tout crédit en bancor devant être garanti par l’option de change et le CDS de l’émetteur, le monde se dote d’un étalon stable et objectif de la valeur garanti par un marché transparent. L’économie réelle redevient mesurable et la valeur réelle des monnaies définissable par les lois nationales et par l’équilibre régulé des échanges internationaux. Les États-Unis et la zone euro arrêtent de chercher à imposer leur loi au monde entier. En faisant droit à la demande chinoise de garantir ses réserves internationales, ils remettent leur monnaie au service des économies qu’ils régulent vraiment. Chacun chez soi ! Et la finance redeviendra la mesure de l’économie réelle mondialisée.

    1. Pensez-vous que cette option soit « dans l’air du temps » et qu’elle devrait accompagner une remise en ordre monétaire internationale ?
      Si c’était le cas, quelle organisation, administration en quelque sorte, serait à développer à travers le monde pour en assurer la fiabilité, quelle nation en assurerait le leadership, quelle localisation pour ce FMI rénové ?
      Enfin avez-vous songé aux conséquences politiques et sociales d’une telle modernisation du système financier ou bien cela vous semble-t-il d’abord une exigence face à la situation actuelle ?

    2. @ PSJ,

      « La croissance est morte en Amérique du Nord, en Europe et au Japon à cause de la surévaluation des monnaies de réserve accumulées par les pays émergents en excédent commercial. »
      ->
      Etes vous vraiment sûr que la mort de la croissance a pour unique cause ce que vous décrivez, à l’exclusion, par exemple de la délocalisation des industries, du déficit de matière première etc.
      Vous voyez des causes uniquement monétaires à des problèmes économiques un peu plus étoffé…

    3. J’ai toujours été frappé par le caractère hautement stratégique, ou au pire tactique, et en même temps particulièrement abscons (pour rester poli…) et terriblement soporifique des « contes » et mécomptes monétaires…
      À creuser…

    4. @Domend et Vb,

      L’air du temps est au questionnement. François Leclerc nous montre bien comment tous les raisonnements d’avant la mondialisation financière sont testés successivement sans rien résoudre. L’absence de monnaie mondialisée crée des asymétries systémiques d’information qui rendent le risque non mesurable et détruisent inexorablement le crédit dont les monnaies locales sont faites. Le bancor est pour l’instant une hypothèse théorique qui sera mis en expérimentation quand toutes les autres auront échoué.

      Toutes les institutions et les mécanismes existent de mise en œuvre du bancor. Il suffit simplement que les anciennes puissances économiques et financières renoncent à faire la loi mondiale pour se soumettre à une loi supérieure de symétrie de l’information du droit entre nationalités différentes. Je suis d’accord avec vous Domend, la conversion va demander beaucoup d’efforts.

      D’un autre coté, la pression des faits est écrasante. Comme le souligne Paul Jorion dans son entretien avec Hélène Ceresole, l’hypertrophie financière a dévasté l’économie réelle. Les bases réelles de la valeur du dollar, de la livre ou de l’euro se rétrécissent avec l’accumulation de réserves de change par les émergents. L’impossibilité de dévaluer les parités réelles des monnaies occidentales interdit la mesure de la compétitivité réelle relative des occidentaux. Sauf à ce que les monnaies des émergents se substituent aux monnaies occidentales, la création d’un étalon mondial de comptabilisation des dettes internationales est inéluctable pour retrouver la vraie valeur des monnaies.

      Vb a raison. La monnaie n’est pas la cause matérielle ni formelle des dysfonctionnements économiques actuels. Elle en est la cause efficiente négative. L’absence de monnaie réellement internationale empêche toute mesure rationnelle des déséquilibres et donc leur correction par la réalité économique raisonnée.

    5. « Elle en est la cause efficiente négative. »
      Euuh… Ah ok j’ai compris! Tordue, un chouïa quand même, la formule…

    6. Monsieur Sarton du Jonchay,

      « L’absence de monnaie mondialisée crée des asymétries systémiques d’information qui rendent le risque non mesurable et détruisent inexorablement le crédit dont les monnaies locales sont faites. Le bancor est pour l’instant une hypothèse théorique qui sera mis en expérimentation quand toutes les autres auront échoué. »
      ->
      1) Je suppose que cette hypothèse ne sera expérimentée que lorsque les Etats les plus puissants (économiquement, militairement et culturellement) y trouveront un intérêt personnel, c’est-à-dire, au point où nous en sommes, un intérêts pour leurs élites. Il y a de forte probabilité pour que cela n’arrive jamais, mais on ne peut pas être sûr.

      « Toutes les institutions et les mécanismes existent de mise en œuvre du bancor. Il suffit simplement que les anciennes puissances économiques et financières renoncent à faire la loi mondiale pour se soumettre à une loi supérieure de symétrie de l’information du droit entre nationalités différentes. Je suis d’accord avec vous Domend, la conversion va demander beaucoup d’efforts. »
      ->
      2) Non seulement la conversion, comme vous dites, va demander beaucoup d’efforts, mais elle va surtout demander beaucoup de renoncement démocratique de la part des peuples. C’est dire ses chances de succès à terme.
      Par ailleurs, il est pour le moins permis de douter que la nomenklatura au pouvoir en RP de Chine ne soit pas tout à fait d’accord pour recevoir des ordres d’une pseudo institution internationale, à moins bien sûr que derrière cette institution ne se cache ladite nomenklatura, mais alors là, ça risque d’êtres les autres « Etats » qui ne seront pas d’accord…

      « Sauf à ce que les monnaies des émergents se substituent aux monnaies occidentales, la création d’un étalon mondial de comptabilisation des dettes internationales est inéluctable pour retrouver la vraie valeur des monnaies. »
      ->
      3) Reprenez moi si je me trompe mais, historiquement, la monnaie qui s’impose du point de vue international, n’est-elle pas celle du pays dominant ? Enfin, s’il n’existe plus de pays dominant, comme les événements le laissent à penser (au moins à court et moyen terme), alors il faudra qu’une super-institution internationale et non démocratique, c’est-à-dire faite toute d’experts, de fonctionnaires et autres administratifs sans contrepouvoirs imposent ses vues au monde entier = on en revient au point 1 ci-dessus : peu de probabilité que cela arrive, sans compter qu’un tel avénement ne serait pas souhaitable du point de vue du simple petit citoyen contribuable lambda habitant le territoire Y.

      « La monnaie n’est pas la cause matérielle ni formelle des dysfonctionnements économiques actuels. »
      ->
      Ah bon, vous le reconnaissez ? Alors, un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ?

      « Elle en est la cause efficiente négative. » = charabia

      « L’absence de monnaie réellement internationale empêche toute mesure rationnelle des déséquilibres et donc leur correction par la réalité économique raisonnée. »
      ->
      Oui, mais la solution antidémocratique serait sans doute pire que le mal lui-même : l’enfer est pavé de bonnes intentions, souvenez-vous…
      Par ailleurs, la notion de « réalité économique raisonnée » laisse songeur : raisonnée par qui « la réalité », et la « réalité économique » de qui ? Beaucoup de questions dont on peut légitimement craindre les réponses…

      A vous lire,

    7. @ VB

      Il me semble que vous ne comprenez pas de quoi il s’agit : le bancor est simplement la monnaie de compte d’une chambre de compensation multilatérale des échanges internationaux.

    8. @ Monsieur Jorion,

      « Il me semble que vous ne comprenez pas de quoi il s’agit : le bancor est simplement la monnaie de compte d’une chambre de compensation multilatérale des échanges internationaux. »
      ->
      Oui, je comprends cela, l’idée en soi est bonne, mais la réalisation me semble problématique pour des questions de politique du point de vue des Etats (l’intérêt qu’y aurait les grands Etats) et du point de vue du citoyen : je parle ici de la mise en pratique de la « supervision ».
      Une chambre de compensation soit, mais il y a des questions économiques derrières : qui fabrique quoi, avec qui et quelle matière première. De quels échanges internationaux parle-t-on ? Je crains qu’une solution monétaire ne puisse résoudre le problème économique.

    9. @VB
      « La réalisation me paraît problématique pour des raisons de politique… »
      J’appelle ça une lapallissade. Les problèmes et les solutions adoptées sont TOUJOURS des problèmes politiques
      L’économique n’est pas un problème en soi, il est un donné objectif dans un cadre politique, idem pour le juridique qui n’est que la mise en forme plus ou moins fidèle et opérationnelle de décisions POLITIQUES.
      Précisons que je n’ai jamais cru à cette notion fumeuse et suspecte de Droit Naturel…

    10. @ vigneron,

      J’aurai effectivement du dire « la problématique économique » c’est-à-dire la gestion des ressources au lieu et place « du problème économique » ; décidément rien n’échappe à la sagacité du vin.

    11. @VB

      « In Vino Véritas » peut-être? Non non, juste ce mauvais fond un peu « pinayre » de tout vigneron qui se respecte…

    12. @ vigneron,

      Quel est le rapport avec le droit naturel, que vous qualifiez, tout à votre ignorance, de notion suspecte et fumeuse ?
      Par ailleurs, ne croyant pas au droit naturel, vous êtes donc un fervent partisan du droit positif ? Retour àla case départ, Bravo, vin rouge…

    13. @ VB,

      Votre questionnement et vos réserves me semblent reposer sur l’hypothèse que les intérêts humains sont purement de hiérarchie économique : être plus riche et matériellement plus puissant que son voisin. On peut estimer que la crise actuelle est l’exploration la plus poussée possible de cette hypothèse. Mais on découvre précisément qu’elle conduit au chaos, ce qui nous conduit à nous interroger sur sa validité. Soit le chaos est notre destinée, soit il existe autre chose.

      Vigneron prend une position qui me convient tout à fait : il existe la politique. Nous avons la possibilité de changer d’hypothèse, d’en discuter et d’aller collectivement vers autre chose que le chaos. Le primat actuel de la compétition économique sans règle résulte de l’absence d’ordre politique supra-national dans un monde multipolaire sans puissance dominante. Le problème actuel n’est pas économique mais bien politique et culturel.

      La proposition du bancor vise à pacifier les échanges internationaux pour redonner de l’espace à la construction politique du village mondial. Il ne s’agit pas de créer un empire mondial mais un système de prix équitable de tout ce qui s’échange, dont les formulations juridiques des lois humaines et les régulations financières nationales. La démocratie est née en Grèce dans le marché. La loi de l’offre et de la demande s’appliquait aux marchandises comme aux revendications politiques. La monnaie était la mesure commune des droits et obligations matériels des citoyens.

    14. @VB

      Dans le genre esprit d’escalier et rétif à l’ellipse, vous vous posez là! Ça me confirmerait, s’il en était besoin, que j’ai bien fait de ne pas faire de vieux os sur les bancs des facs de droit…
      Si le droit positif est bien l’ensemble du droit effectivement appliqué dans une société donnée, alors il correspond bien à l’idée que je me fais du droit, c’est à dire l’expression juridique codifiée ou jurisprudentielle d’un état politique particulier en un moment et un lieu particulier.
      Comme le disait notre si cher Michel Eyquem de M, « vérité en deçà des Pyrénées…  »
      Quant au droit « naturel », pas besoin de vous faire un dessin. Issu d’on ne sait trop quelle transcendance éternelle et universelle, empreint d’on ne sait quel mystérieux « bon sens » naturel et d’une équité définitivement surplombante et digne de l’opération du Saint Esprit, et bien entendu découplè de tout déterminisme politique ou système philosophique tant soit peu critique, il me fait l’effet, au mieux, de la merveille mythologique et idéologique savamment entretenue par quelques professeurs de droit aussi croupissants que leur matière stérile, au pire, de l’obscurantisme le plus anachronique…
      Avec tous mes hommages juridiquement incorrects et ma plus plate ignorance.

      PS: je dois vous avouer que j’ai toujours trouvé le manque d’humour de maints gens de droit tout à fait rédhibitoire dans leur fin d’un exercice « honnête  » de leur coupable activité.

  27. Bonjour,

    peut ont espérer que dans les changements à venir le bien des populations sera prioritaire à celui des possédants ( si il faut les personnifier) ou autrement celui des entités économico-financiére qui dominent nos états un peu démocratique ?

    Autrement dit : les foules sentimentales auront elles droit au chapitre à la table des négociations ?

    cordialement

  28. Il est totalement délirant et illusoire que de croire que la dette puisse diminuer, quel que soit le scénario dettes publiques/dettes privées!
    Le capital cherchant et obtenant toujours et encore un rendement d’intérêts élevés et positifs, sa croissance suivra une courbe de croissance exponenentielle pointant vers l’infini.
    Symétriquement, la dette fera autant!
    Dans la mesure des insolvabilités certaines qui surviendront à répétition du fait de cette mécanique inéluctable, les banques centrales interviendront « à l’insu de leur plein gré » et « contraintes et forcées » toujours plus massivement pour « monétiser » tour à tour dettes privées ET dettes publiques.
    Conséquence: l’accumulation de liquidités kolossales entre les mains d’un petit nombre de superriches.
    Il n’y aura, sans changement de mode d’émission de la monnaie, tout simplement aucune possibilité de réduire les dettes, car cela voudrait dire réduction des créances!

    A propos de « fragilité » de l’euro: une telle fragilité, révélée pendant les spéculations des dernières semaines, donnait à l’économie européenne une vigueur nouvelle, car quand une monnaie « s’affaiblit », elle circule mieux.
    Au fond, le pragmatisme des banques centrales, en faisant comprendre à la longue qu’elle ne laissera en aucune façon s’installer une lourde déflation, pourrait peut-être encore eviter le pire?
    Sauf que, évidemment, les richesses continuent à se concentrer et que le nombre de pauvres et d’exclus ne pourra que croître dans tous les pays, en proportion et en nombre.
    La proportion des personnes vivant sans monnaie (moins d’un dollar par jour) dans le monde passera peu à peu de 50 à 90% ou plus de la population mondiale avec le capitalisme actuel.
    Puisque le mode d’émission de la monnaie, grâce à un SMT, ne semble pas être à l’ordre du jour, c’est ce scénario qui se dessine!

    1. La dette pourra diminuer …. si on arrête l’assistanat !
      Le fameux proverbe du monde c’est bien au lieu de me donner du poisson, donne moi de quoi le pêcher.
      Donc la dette pourra diminuer, si et seulement si, les richesses sont mieux réparties, c’est sur cette seule voie qu’il y aura une re-légitimation de l’Etat, une dignité retrouvée des hommes dans leur rapport à la société qui se fait à travers le travail.
      Il faut pouvoir redéfinir le principe de richesse. Changer de référent. La richesse n’est pas l’argent accumulé, c’est le potentiel qu’il offre à ceux qui le possèdent. Il faut casser ce balancier Riche// Pauvre. La richesse c’est ce qu’ensemble on peut faire pour vivre mieux, il faut donner à tous la richesse de retrouver de l’espoir sans que ça passe forcément par l’argent.

    2. Oui, mais avec un capital toujours rémunéré positivement au détriment du travail, il n’y a absolument aucune possibilité de réduire le montant de la dette, parfaitement symétrique aux créances en cours.
      Car dette veut bien dire une somme due à un autre, gros malin!
      Alors, en arrêtant des subventions ou les prestations sociales, les dettes publiques diminueraient peut-être, mais les dettes privées et les insolvabilités et faillites individuelles gonflent d’autant. Ce sont des vases communicants.
      Cela ne changerait que si la monnaie pouvait mieux circuler, car, comme vous le remarquez, il vaut mieux apprendre à pêcher que de simplement recevoir un don, autrement dit, il vaut mieux « aller à la pêche » d’un revenu en échange d’un travail, car ce travail effectué signifie un enrichissement et un mieux-être pour tous.
      Le secret d’une économie sans chômage serait précisément une économie où le travail est rémunéré sans delai et où le revenu généré serait aussitôt échangé contre d’autres biens et services ou un dépôt d’épargne sans intérêts (pour des prêts sans intérêts).
      Le problème pourquoi nous n’avons pas une telle situation vient du fait que les signes monétaires sont maîtres du temps, au sens où leur mise à disposition « sans delai » implique un intérêt versé à l’épargnant. En substance, l’épargnant se fait rémunérer le fait de ne pas entraver la circulation monétaire. La circulation monétaire, service public, génère, avec la monnaie actuelle, le capitalisme instantanément, c’est-à-dire la rente du capital.
      C’est comme gratifier le fauteur d’un bouchon sur la route pour avoir la « gentillesse » de circuler. Dans l’administration de la monnaie par les banques centrales nous en sommes exactement à ce point où ceux qui gênent les autres (les mettent dans la gêne) sont gratifiés précisément pour cela et ce d’autant plus qu’ils se montrent plus avides et voraces.
      Ce système d’extorsion et de chantage, ce seigneuriage, est bien la cause comme telle pourquoi les richesses monétaires se concentrent en si peu de mains. C’est le capitalisme.
      Et il est naïf et/ou d’une parfaite mauvaise foi que de croire et de faire croire que l’Etat actuel aurait les moyens de corriger cela. Il ne les a pas, car la disposition de la monnaie liquide relève de l’initiative privée.
      Nous avons ainsi un système monétaire qui nous asservit au lieu de nous « servir ».
      C’est pourquoi je propose le « signe monétaire marqué par le temps » (le SMT) qui en finirait avec la perversité capitaliste aisément et rapidement.
      Merci, en tout cas, d’avoir réagi à mon intervention.

    3. désolé pour ce terme trop familier, je vous présente toutes mes excuses.
      mon impatience me perdra sans doute…
      Parce que j’ai déjà mille fois xposé ce que je vous ai répété là, je finis par me « lâcher » un peu trop parfois.
      Toujours est-il que, pour préciser le terme de « richesse » en économie, il me semble qu’il devrait faire consensus pour tous que la source, la seule, de la « richesse » est bien le travail.
      Maintenant, en régime capitaliste, le fruit du travail est confisqué pour plus de 40% du PIB par la rente du capital.
      Cela suffit pour expliquer pourquoi beaucoup de travail ne peut plus se faire, car trop mal rémunéré, d’où le chômage d’un côté et les invendus de l’autre.

  29. Je vous l’annonce, je peux bien sur me tromper je ne suis pas non plus un voyant.

    Lorsque la situation de changement se présentera de nouveau pour les foules sentimentales, ils mettont certainement beaucoup de gens de coté en prétendant même mieux parler au nom de tous les pauvres damnés de la terre dans l’idée même de vouloir davantage privilégier la seule approche scientifique des choses selon leur préférences de penser et de fonctionner.

    Mais le petit prophète à la semaine aura au moins tout essayé de son vivant, on arrête pas comme ça le progrès du monde, comme celui d’une plus grand foule de gens mécontents ayant très longtemps vécus aussi dans les seules valeurs matérielles à 100%.

  30. Les foules, je leur conseillerais de s’inviter toutes seules au banquet! C’est plus sûr…
    Et de laisser au porte-manteau leurs sentiments, avec le chapeau de leur naïveté, au dessus des charentaises de leur soumission!
    En n’omettant pas de venir affamées et blindées d’inflexibilité revancharde…

  31. Des banques californiennes vont accorder des prêts à taux zéro aux fonctionnaires qui se retrouvent dans une impasse financière suite à la mise au régime sec (smic local à 7,25$ de l’heure) par Schwarzenneger. 200 000 personnes potentiellement concernées.
    Voir bloomberg.

    Quand on est au fond, on peut toujours creuser encore.

    1.  » Quand on est au fond, on peut toujours creuser encore.  »

      Quand on creuse aussi toujours plus profondément pour la richesse et le vain succès à l’image, on s’approche davantage de la lave en fusion et des enfers aussi pour un plus grand mélange explosif.

  32. @ tous,

    Je me demande si on ne confond pas la cause et l’effet de nos problèmes actuels.
    La cause est la déviance financière du capitalisme, assortie de la corruption généralisée des zélites qui ont mis en place et légalisé ce « système dérivé ».
    L’effet est la mise en cause du capitalisme…
    Il me semble que la seule chose que l’on puisse reprocher au capitalisme est qu’il prend pour postulat le caractère infini des ressources terrestres et même de la vie sur Terre. Ce phénomène est en soi très problématique… Plus problématique pour demain que pour hier, où la douceur de vivre allait de paire avec l’inconscience du « fini ».
    Un pas plus loin : toutes les recherches sur l’humain, moyennant monnaie sonnante et trébuchante, ont pour objectif de proroger la durée de la vie humaine : mais jusqu’où et jusqu’à quand ? Chacun est-il personnellement prêt à vivre jusqu’à 150, voire même 200 ans ?
    Ne devrions nous pas accepter de regarder la réalité de la vie sur Terre en face : la vie n’est possible que parce que fin il y a.
    Ce qui ne signifie pas qu’il ne faille pas tout faire pour améliorer la vie de chacun sur cette Terre : mais la vraie question est affaire de limite : où et quand devons nous limiter nos prétentions ? Comment placer le curseur entre le « mieux vivre » et le « toujours vivre »…
    Vaste débat, dans les méandres duquel seule la spiritualité pourrait nous servir de guide.

    Cordialement,

    1. La cause de la crise n’est pas la « déviance financière du capitalisme », c’est la crise de surproduction par rapport à la demande solvable, surmontée pendant des années par l’expansion du capital financier, jusqu’à l’explosion en cours.
      Ces crises du capitalisme, fort bien comprise depuis Marx, sont classiques et récurrentes. La crise actuelle, comme les précédentes, a de plus les attributs passionants du contexte historique: mondialisation des marchés, hégémonie déclinante des Etats-Unis, début des désastres irrémédiables infligés à l’environnementpar la logique du capitalisme .
      Le diaporama suivant, de APEX, démontre que la cause de la crise, c’est le fonctionnement même du capitalisme, et qu’elle est loin de ce fait d’être finie
      Ou va la crise, par APEX
      http://gesd.free.fr/apexph2.pdf

    2. @ Charles A

      Je comprends votre propos,

      Mais ce n’est pas non plus parce qu’on diagnostique continuellement le même genre de conduite pulsionnel chez les autres et dans leur consultation, que l’on permet mieux à ces personnes de passer à autre chose de moins surproductif et spirituel en société, oui le contexte historique en montre souvent l’exemple, à savoir que les autres crises cosmiques qui se passent dans l’univers ne sont pas uniquement du qu’à 100% au capitalisme, ha si seulement le fait de répéter continuellement au malade son mal pouvait lui permettre de l’oublier, ha si seulement nous qui « voyons » beaucoup mieux la poutre chez les autres, pouvions également mieux voir la paille qui est en nous.

      Evidemment lorsqu’on parle continuellement des méfaits du capitalisme on ne prend guère le temps de se pencher à enquéter sur l’origine d’autres causes possibles. J’aimerais tant qu’un jour davantage de gens puisse comprendre cela.

    3. @ Charles A,

      « La cause de la crise n’est pas la « déviance financière du capitalisme », c’est la crise de surproduction par rapport à la demande solvable, surmontée pendant des années par l’expansion du capital financier, jusqu’à l’explosion en cours. »
      =>
      La dérive financière du capitalisme est précisément le résultat de ce que vous mentionnez : surproduction par rapport à la demande solvable, agrémenté d’un pillage méthodique des ressources terrestres.
      Ce que vous dites ne contredit en aucune façon mes propos. Mais merci quand même pour votre lien, que je n’ai pas encore consulté.

      Cordialement,

    4. @Charles A
      Je crois que si les prédateurs du capital n’ont comme passionaria humanisante pour défendre et réformer le capitalisme que des juristes écolo-malthusiennes, l’affaire est vraiment dans le sac…

  33. Oui, mais la mécanique des intérêts et des intérêts des intérêts est la mécanique de la monnaie elle-même comme elle est émise.
    Le capitalisme est cosubstantiel de cette monnaie qui fonctionne selon une construction interne d’une croissance exponentielle pointant vers l’infini de la croissance des avoirs monétaires avec, symétriquement, la croissance exponentielle de la dette. Somme des deux: nulle.
    Cette mécanique de cette monnaie mal conçu a pour corollaire une pousse-à-la croissance de la production, sauf que, pour des raisons physiques, cette courbe n’est pas exponentielle mais, au mieux, linéaire et même plutôt asymptotique vers une ligne horizontale, indiquant que la croissance, conformément à la baisse de l’efficacité marginale de capital en fonction du temps, finit par se stabiliser autour de zéro à un moment donné sans croissance démographique.
    Dès lors, bien avant d’atteindre cette zone de croissance nulle, la croissance exponentielle des fortunes monétaires aura croisé puis échappé vers le haut la croissance du PIB.
    Dès lors, les revenus du travail baissent inexorablement, car la rente du capital finit par accaparer l’essentiel des richesses. A préciser: le revenu du capital est la confication du revenu du travail par la minorité capitaliste.
    La solution: construire une monnaie marquée par le temps qui annulle la rente du capital.

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